Ce que vous tolérez façonne votre culture de prévention

Dans le tourbillon du quotidien, nous savons tous que certains comportements à risque peuvent passer sous le radar. Mais attention : le pire comportement toléré par un gestionnaire devient la norme silencieuse de l’équipe. Il teinte directement la culture de l’entreprise, souvent bien plus que les politiques écrites.

À quel point tolérez-vous les risques mortels ?

Chaque fois qu’un comportement à risque grave est toléré, la probabilité d’un accident aux conséquences irréversibles augmente. Un raccourci, une règle ignorée, un danger minimisé… Ce sont souvent les petits silences qui ouvrent la porte aux grands drames.

Chaque geste non corrigé envoie un message : “C’est acceptable.” Et ce message se propage. Il s’enracine dans les habitudes, s’impose dans la culture, jusqu’à ce que le risque devienne banal — même lorsqu’il est mortel.

Pourquoi tolérons-nous ces risques ? 

Souvent, c’est pour acheter la paix. D’autres fois, c’est dans l’espoir de se faire aimer, ou parce qu’on ne prend pas le temps d’accompagner, d’encadrer ou de discipliner adéquatement. Parfois, tout simplement, parce qu’on a fermé les yeux… juste cette fois.

Mais chaque fois que vous tolérez, vous entraînez. En tolérant un comportement à risque, on montre inconsciemment que c’est permis.

Voici 3 actions concrètes que votre organisation peut prendre pour réduire la tolérance aux risques mortels

1. Prendre une décision claire au sommet : tolérance zéro pour certains comportements
   La SST est une gestion « top-down ». Cela commence par une décision ferme de la direction : Quels comportements à risque ne sont plus tolérés dans notre organisation ? Cette déclaration doit être claire, assumée et communiquée avec conviction.
2. Se donner les moyens de respecter cet engagement
   Une fois la décision prise, quels moyens mettons-nous en place pour la rendre applicable ? Formations, équipements, procédures, accompagnement : avons-nous fait notre devoir d’employeur pour offrir un environnement sécuritaire, comme l’exige la loi… et le gros bon sens ?
3. Implanter des mécanismes pour éviter les silences complices
   Dans le quotidien, comment s’assure-t-on que nos superviseurs et directeurs ne ferment plus les yeux ? Inspection terrain, coaching, indicateurs de performance, leadership visible… Ce qui est surveillé est pris au sérieux. Ce qu’on tolère, se reproduit.

La sécurité durable commence par l’exemple.

Ce que vous tolérez aujourd’hui devient la norme de demain. Bâtissons ensemble une culture où la sécurité est non négociable.

Vous souhaitez être soutenu par une experte en SST pour y parvenir ?

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